Franz von Bayros, aussi connu sous le pseudonyme de Choisy le Conin, est un peintre d’origine croate essentiellement connu pour son travail d’illustration du mouvement décadent. Installé à Vienne à la fin du 19e siècle, il se fait connaître grâce à une série de représentations érotiques et fétichistes, dans lesquelles germent les prémisses d’un style Art nouveau.
A 17 ans, le jeune Franz intègre l’Académie des beaux-arts de Vienne, sous la tutelle d’Eduard von Engerth. Il commence alors à côtoyer la haute société viennoise, jusqu’à être admis dans le cercle du compositeur Johan Strauss, dont il épouse la belle-fille quelques années plus tard. Cette intrusion dans le beau monde lui donne l’inspiration de ses premiers esquisses. Les licencieuses nobles viennoises vont bientôt devenir son sujet de prédilection…
Mise en scène BDSM, bondage, perruques et robes disproportionnées, sexe lesbien, résurgences gothiques et élans rococo… Le style de Franz von Bayros est provocateur, et c’est ce qui va faire son succès. En 1904, il monte sa première exposition à Munich. Delà, le succès va être fulgurant. Pendant quatre ans, l’artiste voyage à travers l’Europe, illustre des auteurs et des poètes. En 1911, il produit son recueil le plus connu : Erzahlungen vom Toilettentisch, mais le contenu de ce portfolio érotique, trop osé pour l’époque, provoque la controverse. La police allemande l’arrête et le renvoie à Vienne. Le début d’un essoufflement artistique pour cet exalté téméraire.
Parmi ces quelques 2000 esquisses, Franz von Bayros a beaucoup travaillé sur la représentation d’une sexualité saphique. Peu nous importe qu’elle soit peu réaliste voire parfaitement fantasmagorique, ces jeux de domination et de soumission, mis en scène dans des décors luxuriants, appellent à la rêverie et à l’irrévérence…
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… qui ferait de magnifiques oeuvres d’art en gravure sur papyrus ou sur soie.
j’adore , à quand des tags comme ça dans les grandes villes ? ou en papier peint , ou alors en couverture de magazine , ou en pub détournée .ou alors en expo dans le sud de la france (ouest je précise ) les expo exceptionelle ne viennent jamais en province ….. , voilà mon rêve d’illustration . merci Barbieturix de montrer au grands jours ce que l’on trouve sur internet qu’àprès des jours de recherches , merci merci . je vous aime
Toutes ces bites partout ça me dégoûte. Le sexe lesbien oui, mais sous le patronage et le regard du phallus encore et toujours. A quand de vrais belle gravures lesbiennes par des lesbiennes pour des lesbiennes?
merci pour la découverte! il y a un moment, j’avais croisé le 4ème dessin en partant du haut dans une anthologie d’œuvres érotiques. elle y était décrite comme “femme jouant avec son amant grimé en femme”. WTF straight people?? m’étais-je insurgé.
J’aime pas du tout. Trop de sexe masculin dégoulinant (beurk !). Je connaissais “Où est Charlie ?” mais je ne connaissais pas “Où est la bite ?”. Le coup de la bite avec des ailes façon ange, fallait oser !
Et puis la présence d’animaux qui participent au jeu sexuel, c’est franchement pas nécessaire.
Oui, c’est très banal ; comment les mecs sexualisent les nanas, quoi, xième édition. Qu’on en soit encore à pouvoir trouver ça intéressant montre que nous n’avons réussi aucune sortie de l’(hétéro)sexualité comme forme structurelle du patriarcat. Et qu’en plus nous ne craignons pas le mauvais goût !
_Lesbien pour lesbien par des lesbiens check
_Phallus dominateurs check
_hétérosexuels qui dirigent le monde check
_sexualisé check
_forme structurelle du patriarcat check
Pouahah cet appot au féminisme de contoir, il doit bien se marrer le Bayros.
Comme toujours avec ce courant, la ligne claire est sublime et tellement élégante.
Il a dû en voir pas mal des donzelles pour leur insuffler cette lubricité dans les poses et les expressions, c’est brillant.