L’été dernier, la photographe Samra Habib, originaire de Toronto a présenté son exposition intitulée Just Me and Allah. Il s’agissait montrer à visage découvert une partie de la jeunesse queer et musulmane. À travers de nombreuses photos et vidéos, elle tenait à encourager la visibilité des ces personnalités condamnées à vivre cachées.
Dans son TumblR, Queer Muslim Project, Samra Habib livre une importante documentation sur ce que signifie d’être queer quand on est musulman. Les héros de son projet vivent, pourtant, pleinement leur sexualité et leur foi. Alors, comment combiner ces deux éléments qui apparaissent antinomiques ? Comment ne pas faire se résoudre à faire un choix ? Ils et elles témoignent tou-t-e-s d’une ferme volonté de ne pas, justement, choisir. Samra Habib leur offre un espace d’expression au sein de ses photographies et vidéos. “J’ai rencontré des jeunes en conflit ou replié sur leurs peurs de vivre leur vie… Je veux leur faire savoir qu’ils ne devraient pas sous-estimer leur famille ou leur communauté”, explique-t-elle.
Certains comme Dali, ont décidé de participer au projet afin de montrer qu’il existe mais aussi, contrairement, à ce qu’avait affirmé son professeur de philosophie qu’être homosexuel n’est pas un “phénomène occidental”. Samira explique quant à elle que sa relation avec l’Islam fut longtemps complexe en raison de sa sexualité. Désormais apaisée, elle souhaite soutenir les plus jeunes qui se retrouvent désemparés et déchirés face à ce poids de ce qui semble être en contradiction.
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