Maud Geffray : « Ma musique se nourrit de darkness et y insère des rayons de lumière »

Icône électro, en duo avec Scratch Massive, ou en solo comme sur son album Polaar, Maud Geffray sera aux platines de la Wet For Me de Lille le 3 juin à l’Aéronef. Fidèles, nous l’avons rencontrées à nouveau.

Nous la rencontrions débuts 2015 pour la première fois. Maud venait de sortir 1994 sur Pan European, et nous racontait son histoire, son amour et son lien à l’époque des raves. Maud Geffray 2017 toujours aussi dark ? Elle nous répondra avec poésie – que sa musique se « nourrit de darkness et y insère des rayons de lumière ». C’est ça, Polaar. Un album plânant qui mélange avec élégance obscurité et envolées mélancoliques.

Inspiré par un voyage en Finlande, l’album transporte vers « des questionnements intérieurs, son univers » et ancre sa marque électronique vers de nouveaux horizons, plus lumineux que les emblématiques Waiting for a sign ou In the wild des Scratch Massive. La productrice l’explique ainsi : « on évolue, on vit des choses, rien ne reste figé […] la musique retranscrit tout ça ». Alors oui, vous l’aurez compris, l’ADN musical de Maud n’a pas changé du tout !

Ce dont elle est le plus fière dans sa carrière ? L’intemporel Nuit de mes rêves avec Scratch Massive, et Polaar en solo. Symptomatiques de son nouvel équilibre créatif. D’ailleurs, son attachement au duo avec Sébastien Chenut transparaît quand elle évoque l’été à venir et leur réunion pour un nouvel album : « Ca me ravit d’alterner comme ça la création et de refaire de la musique à deux ! ». Pour 2017-2018, les projets sont donc multiples, entre « des dates seule et en duo, un album avec Scratch Massive et de la musique de film ».

Pour retranscrire ses inspirations actuelles, elle nous oriente vers sa playlist « Influences » sur Spotify, qui rassemble « des choses d’aujourd’hui et des choses d’hier ». La liberté de création permise par la musique électronique en fait son style de prédilection : « aucun autre style n’offre autant de liberté, l’électronique, l’ordinateur, c’est juste un médium. On peut faire toute sorte de musique avec, j’aurais presque pu faire un album de salsa ! ».

Celle qui ambiancera les gouines de Lille et d’ailleurs le 3 juin se confie également sur ses feelings en live : « A chaque fois que les gens sont super réceptifs et réactifs, c’est toujours génial de ressentir cet échange, à mon sens c’est un peu le but de faire de la scène de procurer ces sensations ». Entre « Darkness, brightness et un maximum de feelings », le set de Maud Geffray promet une nuit électro endiablée en perspective. Une seule consigne à l’adresse du public de l’Aérogouine : « soyez en forme ! ».

 

Helene LC

Hélène aime parler politique et philosophie, mais s’autorise des déviations artistiques, parce que ne pas faire la critique du nouveau film de Kristen Stewart, c’est quand même dommage. Quota gamine de BBX.