Jennifer Cardini : « Mon icône ? Ma grand-mère ! »

Chez BBX, nous sommes fan de Jennifer Cardini (la Cardinoche pour les intimes). Pour plusieurs raison. 1- c’est une djette et productrice d’exception 2- elle est plus gouine que la plus gouine de tes copines 3- elle à moitié suédoise. Trois bonnes raisons de lui poser quelques questions avant son dj set au Club Transbo à Lyon pour la Wet For Me hors-les-murs#3 !

Ta première réaction quand on t’a invitée à la wet ?

Youpi… Puis manicure, pedicure, coiffeur…

Après Paris et Cologne, tu vis maintenant à Berlin depuis quelques mois. Pourquoi ce déménagement ?

Je suis venue à Berlin pour la première fois en 1999, j’ai toujours beaucoup aimé cette ville. Il y a une énergie incroyable, il s’y passe énormément de choses sur le plan culturel et en même temps c’est très relax. C’était aussi plus pratique! Noura qui gère mes deux labels vit à Berlin, ce rapprochement facilite nos échanges. Beaucoup de mes amis viennent à Berlin régulièrement ce qui me donne l’occasion de les voir plus souvent que quand je vivais à Cologne et depuis qu’on y est installé je joue de façon plus régulière au panorama Bar, un de mes clubs préférés.

Est-ce que la France te manque (un peu) ?

Oui, le fromage surtout 🙂 Je reviens en France très souvent, pour y jouer, voir mes amis ou ma famille. Même si j’adore Paris je ne pourrais plus y vivre. Je suis trop bien à Berlin!

Laurent Garnier a créé la polémique lorsqu’il avait joué « la jeunesse emmerde le Front National » des Bérurier Noir en clôture d’un de set il y a quelques mois au Rex. As-tu déjà joué ou dans l’envie de jouer des titres « militants » et dans quel contexte ?

J’ai toujours joué pour ou soutenu les projets et les soirées qui offraient de la visibilité au LGBTQ… Je n’ai pas besoin de jouer des titres militants, je milite tous les jours depuis que j’ai embrassé Fleur derrière le Casimir géant de ma cour de récré. J’avais 7 ans !

Les 3 mots qui reflètent le plus selon toi tes années Pulp ?

Sex & Drugs & Tortilla Patata

Tu as l’impression que les choses ont changée pour les artistes femmes dans l’industrie musicale récemment . En quoi ?

Oui, ça va mieux. Il y a de plus en plus des femmes ! Il y a encore des progrès à faire mais ces dernières années on a vu émerger beaucoup de femmes, Lena Willikens, The Black Madonna, Courtesy, Inga Mauer, Avalon Emerson… Le vrai changement doit venir des hommes, il faut partager…

C’est qui, la femme-icône, celle qui t’a inspirée tout au long de ta vie ? (il peut y en avoir plusieurs)

Laurie Anderson et Gudrun Gut (du groupe Malaria) et ma grand-mère (une sainte)

Tu la vois comment l’industrie musicale dans 50 ans ?

Plus jeune que moi…

Quels sont tes projets pour ces prochains mois ? On veut du scoop !

Je suis programmée dans beaucoup de festivals, je vais être sur la route tout l’été. En septembre je pars faire des dates aux États-Unis et novembre je serais à la Biennale de Venise, je participe au très beau projet de Xavier Veilhan. Coté label, on a une nouvelle compilation qui sort en Juillet sur Correspondant et on prépare la sortie sur l’album de The Magic Ray sur mon autre label Dischi Autunno. Speedy Cardini 😉