Sept femmes qui ont marqué les JO

Que vous soyez férue de sport ou non, vous n’avez pas pu échapper aux Jeux Olympiques d’été à Rio. Cette 31e édition, qui se déroulait pour la première fois en Amérique Latine, a beaucoup fait parler d’elle, entre scandales de dopage, couacs d’organisation et destitution de Dilma Rousseff, présidente sortante du Brésil.

Avec 45% de femmes participants aux JO – un record – et 207 délégations, la compétition n’échappe pas aux commentaires sexistes ni racistes. Un comble pour des JO organisés dans le pays le plus métissé au monde, marqué par des siècles d’esclavagisme. Barbieturix a souhaité rendre hommage à sept athlètes qui ont marqué l’Histoire.

Rafaela Silva

Rafaela Silva / AFP

Rafaela Silva, judoka de 24 ans, offre l’or au Brésil. Son entraînement, elle le doit au programme social « Bourse athlètes » mis en place par le précédent gouvernement. Elle souhaite aujourd’hui « servir de modèle aux jeunes » de sa favela. « Que quelqu’un comme moi qui vient de la Cité de Dieu et a commencé le judo à 5 ans comme une plaisanterie devienne championne olympique, c’est inexplicable ». Sa victoire, un tremplin pour combattre le racisme. « J’ai vu des commentaires sur les réseaux sociaux qui disaient que les singes n’avaient pas leur place aux JO, mais dans une cage. Mais l’icône de mon sport, c’est le Français Teddy Riner : « Il est noir, donc ces commentaires n’ont aucun sens (…) Cette médaille est pour tous ceux qui ont dit que je devrais être dans une cage ».

Caster Semenya

Caster Semenya / AFP a décroché l’or au 800 m en athlétisme et battu au passage le record d’Afrique du Sud. Une belle revanche pour l’athlète qui a vécu de sept saisons difficiles en raison des doutes concernant son genre, le temps que les instances internationales statuent sur sa féminité… De cette humiliation elle a tiré sa force. Depuis elle a changé d’entraîneur et s’est mariée avec sa compagne athlète Violet Raseboya. Elle assume complètement le mélange des genres qu’on lui reproche. Elle a également gagné le soutien de tout un peuple qui sur Twitter en Afrique du Sud affichait des #HandsOffCaster (« Ne touchez pas à Caster ») et #Caster4Gold (« De l’or pour Caster »).

Yusta Mardini

Yusta Mardini / AFP

Yusra Mardini, c’est la véritable héroïne des JO. Yusra a quitté la Syrie il y a un an avec sa sœur ainée pour fuir la guerre. Le bateau devant les mener en Europe étant tombé en panne, les deux sœurs – seules personnes à bord sachant nager – ont poussé l’embarcation vers la terre ferme durant trois heures afin de sauver l’ensemble des passagers. A 18 ans, cette réfugiée politique syrienne a été retenue dans la première délégation des réfugiés des Jeux Olympiques et a terminé première de sa série 100 m papillon ; son temps ne lui a malheureusement pas permis de se qualifier en demi-finales.

Majlinda Kelmindi

Majlinda Kelmindi / AFP

Majlinda Kelmindi, judoka de 25 ans, a offert le premier titre olympique de son histoire au Kosovo. Lorsque le pays acquiert son indépendance en 2008, il n’est ni reconnu par l’ONU ni par le CIO (Comité International Olympique). Majlinda est obligée de se présenter sous les couleurs de l’Albanie. Une humiliation. Elle se bat pour exiger les lettres « KOS » sur son dossard. Ce n’est qu’en 2014 que le CIO reconnaît le Kosovo. A Rio, elle déclare « avoir toujours voulu montrer au monde que le Kosovo n’était pas qu’un pays qui avait connu la guerre ». « Je veux juste dire à la jeune génération du Kosovo qu’ils peuvent devenir ce qu’ils désirent ».

Simones Biles

Simones Biles / AFP

Simone Biles, gymnaste américaine de 19 ans, a décroché cinq médailles olympiques pour ses premiers JO. Seules quatre gymnastes avaient déjà réussi le quadruplé en une seule édition des JO, la dernière en date remontait à 1984. Ce palmarès s’ajoute à ses titres de triple championne du monde (concours général en individuel et en équipe), prouesse qu’elle est la seule athlète à avoir réalisé à ce jour en gymnastique artistique. Désignée meilleure gymnaste de tous les temps, Simone Biles a indiqué « Je ne suis pas la prochaine Usain Bolt ou Michael Phelps, je suis la première Simone Biles ».

Katie Ledecky

Katie Ledecky / Twitter Katie Ledecky

A 15 ans, Katie Ledecky était déjà sacrée championne olympique aux JO de Londres. Cette nageuse touche à tout reste invaincue aux JO et Mondiaux de natation avec onze sacres consécutifs en 200 m, 400 m, 800 m et 1 500 m. Décrite comme le « Michael Phelps au féminin » (l’actuel dieu de la natation, jamais égalé, avec 49 sacres), l’américaine domine la natation à Rio en remportant le 200 m, le 400 m et le 800 m nage libre tout en étant détentrice de plusieurs records du monde. Celle qui à 9 ans avait demandé un autographe à son idole Michael Phelps a reproduit le cliché en inversant les rôles à Rio cette année.

Estelle Mossely

Estelle Mossely / AFP

A Rio, Estelle Mossely, est devenue à 24 ans la première femme française championne olympique en boxe depuis l’introduction des tournois féminins aux JO de Londres en 2012. La France n’avait pas eu de palmarès en boxe depuis 2000 (Brahim Asloum). A Rio l’équipe de France de boxe remporte 6 médailles qu’elle dédie à Alexis Vastine.

 

Emmanuelle

Caution militante et intersectionnalité de la team, hyperactive touche-à-tout (nous n'avons toujours pas compris quel était son vrai métier), co-fondatrice des soirées Peaches & Cream, DJ à ses heures perdues.