Esprit sein dans un corset

La couleur est vite annoncée : je vais vous parler des seins, de nos seins. Qu’ils soient petits ou gros, format abricot ou poire ; on parle d’eux, on les regarde, on les habille, on les critique, on les touche, lèche, mordille, pince. On les supporte et on les soutient. Mais certains sont plus difficiles à soutenir que d’autres.

Le bonnet E par exemple, comme les miens : il faut pouvoir les habiller, investir en soutifs et autres maillots, mais ils sont agréables au toucher et sont un véritable sujet de conversation à eux tout seuls. Oui, j’aime qu’on parle de mes seins et je ne crois pas que cela fasse de moi une antiféministe, bien au contraire !


A coté de ça, je suis entourée d’amies aux petits seins, tout mignons et bien pratiques : « Léger, easing living et éclate totale au rayon lingerie ! », en plus, apparemment, on regarde peu les petits seins dans la rue. Mes amies aux petits seins sont satisfaites de leur petite taille et la plupart, comme Alice, aiment les petits seins aussi chez leur copine :

« J’ai l’impression qu’on ne le regarde pas, on me laisse tranquille à ce niveau, je détesterais avoir un regard collé sur mon décolleté… Les petits seins, plus discrets, donnent plus d’espace visuel pour le reste. Ils sont évocateurs d’élégance, de gourmandise, de simplicité, de beauté, de sensualité et d’androgynie… Puis, comme disent certaines « Quand on embrasse des petits seins, on est plus près du cœur ! » ».

Quant aux gros seins, ils semblent faire l’unanimité pour une chose : ils sont rassurants !

« Moi, je suis fière de mon bonnet C et pendant mon adolescence, je n’en ai pas souffert ! J’ai toujours été portée sur les fortes poitrines… C’est une des parties du corps des femmes que j’aime beaucoup, pour sa forme, sa délicatesse, sa douceur… Pourtant, je n’ai eu des relations qu’avec des filles au bonnet B ! ; J’aime bien mes seins, mais le plus difficile c’est de trouver des vêtements à sa taille ! » affirme Paula.

Voilà la difficulté première des gros seins, trouver des vêtements qui correspondent à sa taille, trouver des chemises dont les boutons ne s’ouvrent pas à chaque mouvement. Cela m’arrive tout le temps ( bon je l’avoue, c’est parfois fait exprès, surtout en soirée !). J’ai de gros seins, et je crois que j’aurai toujours de gros seins. Il m’a fallu du temps et surtout quelques relations amoureuses et sexuelles pour les assumer. Ce doit être le même problème pour les femmes aux petits seins qui auraient préféré en avoir des gros.

Nous sommes continuellement entourées d’injonctions à la perfection physique alors que la taille de sein idéal n’existe pas. Ce qui compte, c’est « que les seins soient en harmonie avec le reste du corps, que ce soit voluptueux ; ce qui compte, c’est aussi la rondeur, la forme des tétons, leur couleur, la peau, ou que la femme se sente bien dans son corps, voilà tout ! » sourit Alice.

Petits seins versus gros seins : finalement le débat n’est pas là. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, et comme m’a dit un ami « petits ou gros, ils finissent toujours en bouche ». Gros ou petits, tant que ma copine se voue aux miens, je suis rassurée !

PS : Si vous avez une passion pour les nichons : http://passionnichon.tumblr.com/

Sarah

 

Sarah

Sarah ne parle plus trop de cul ni d'amour d'ailleurs mais ses passions demeurent : féminisme, antispécisme, santé mentale et gingembre.