Ces études qui veulent expliquer l’homosexualité

Si vous vous êtes connecté-e-s à internet cette semaine, cela ne vous aura pas échappé : fumer pendant la grossesse augmenterait les chances d’avoir un enfant homosexuel, selon une étude néerlandaise. Damned. Chaque année, des études tout aussi débiles ou simplement inutiles tentent de prouver des tas de choses sur les LGBT, voire d’expliquer l’homosexualité. Petit florilège.

Fumer pendant la grossesse augmenterait les chances d’avoir un enfant homo

C’est à Dick Swaab, éminent professeur de neurobiologie de l’Université d’Amsterdam que l’on doit cette pépite. Dans ses travaux, cités par le Daily Telegraph, il tente de montrer que le style de vie d’une femme enceinte a un impact sur le développement de son bébé. Soit. Il explique que la prise d’alcool, de drogues, ou la pollution environnante peuvent influencer la future vie affective de l’enfant et déclare notamment, interrogé cette fois par le Sunday Times : « Une exposition à la nicotine et aux amphétamines augmente les chances d’avoir une fille lesbienne ou bisexuelle ». Selon lui, les femmes enceintes stressées auraient également plus de chances d’avoir un enfant homo, fille ou garçon, car leur taux élevé de cortisol (l’hormone du stress) affecte la production foetale des hormones sexuelles.

Autre exemple cité, montrant selon le neurobiologiste l’impact des hormones sur la future orientation sexuelle de l’enfant : les femmes à qui, entre 1939 et 1960, on a prescrit des œstrogènes pour réduire les risques de fausse-couche, avaient plus de chances d’avoir des filles lesbiennes ou bi. Dick Swaab nuance cependant (et on lui en sait gré) en rappelant que ces facteurs in utero ne sont qu’une influence parmi d’autres possibles et que la génétique joue le rôle le plus important.

Plus un garçon a de frères aînés, plus il a de chances d’être gay

Selon une équipe de chercheurs canadiens de l’Université Brock, dans l’Ontario, menée sur 1000 hommes, plus un homme a de frères aînés biologiques, plus il a de chances d’être gay. A chaque aîné supplémentaire, la probabilité d’être gay augmenterait d’un tiers. L’étude précise cependant que les demi-frères ou demi-sœurs n’ont pas le même impact et que seul compte le fait d’avoir des aînés biologiques, même sans avoir grandi avec eux.

D’après eux, quand une femme est enceinte, elle produit des anticorps qui attaquent la partie du cerveau liée à l’orientation sexuelle. Cette réponse immunitaire étant plus forte à chaque grossesse d’un nouveau garçon, le dernier né la recevrait davantage que les précédents.

Les homosexuels n’ont pas le même cerveau que les hétéros du même sexe

C’est cette fois une étude suédoise qui le dit : le cerveau des homosexuels, hommes et femmes, ressemble à celui des hétérosexuels du sexe opposé. En clair, celui des gays est similaire à celui des femmes hétérosexuelles, quand celui des lesbiennes ressemble à celui des hommes hétéros. Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques ont comparé la taille des hémisphères de chaque cerveau à l’aide d’un Scanner.

L’enquête, menée sur 90 personnes par le Karolinska Institute, montre notamment que le cerveau des lesbiennes et des hommes hétéro présente la même asymétrie dans la taille de leurs hémisphères. Au contraire, le cerveau des gays et des femmes hétéro présenterait la même taille d’hémisphères.

La forme de votre visage peut révéler votre orientation sexuelle

Selon des chercheurs de l’Université Charles de Prague, il existerait des traits morphologiques caractéristiques et reconnaissables même à partir d’une photo chez les hommes homosexuels. Désolée Mesdames, cela ne vous concerne pas. D’après eux, il suffirait donc d’adapter les algorithmes de reconnaissance faciale déjà existants afin de leur permettre de détecter ces signes particuliers et d’établir un chiffre de probabilité homosexuelle.

Cette étude se base sur un échantillon de 80 hommes, la moitié se déclarant homosexuelle et l’autre moitié hétéro. Un logiciel a cartographié le visage de chaque personne prise en photo puis a établi une comparaison géométrique. Résultat, les homos présenteraient notamment des visages plus larges et plus courts que les hétéros, et des mâchoires plus arrondies. Si avec ça vous n’avez pas le sentiment de vous coucher moins bêtes…

Charlie