Typologie # 23 : la cinéphile

On est jamais trop bien informé. Afin d’apporter ses services à la grande communauté des filles et vous permettre d’éviter rendez-vous foireux et baises minables, Barbi(e)turix développe sa propre base de données systématisant les meilleures et les pires du Wild lesbian World. Aujourd’hui découvrons le profil type de la Cinéphile. 

Nom : Tilda Betan

Où la trouver ? A la cinémathèque, au MK2 quai de seine, à la Filmothèque du quartier latin ou au Champo à des horaires où se vendent plus de pass senior que de -26 ans. Oui, la gouine cinéphile sèche les cours ou exerce en free lance, ce qui lui laisse tout le loisir d’aller s’enfermer dans les salles obscures à des horaires improbables. Mais attention, vous n’avez aucune chance de la croiser à la première séance de Iron Man 3, la gouine cinéphile ne daigne voir que des films d’auteur/coréens/sans sous-titre-parce-que-ca-gache-tout et dans les salles qui projettent en super 8 ou en 70 mm. Tentez donc le coup et allez voir le dernier Desplechin, Jimmy P. (psychothérapie d’un indien des plaines) ( prononcez  « Dépleuchin » sinon vous êtes disqualifiée d’office).

A quoi ressemble-t-elle ? Comme toute bonne cinéphile, votre target a vu A bout de souffle à 4 ans et rêve depuis de ressembler à Jean Seberg (pas pour se taper Belmondo cela va de soi). L’alternative étant le look intello classique, grandes lunettes ou le choix plus audacieux du look Tipsy Hedren dans Les Oiseaux. Dans tous les cas faites gaffe quand vous la déshabillez à ne pas faire tomber sa carte UGC illimitée au risque de déclencher une crise d’hystérie quand elle voudra aller voir le dernier Kurosawa.

Comment la serrer ? Etape n°1 : On fait une virée chez Gibert et à la librairie de la Cinémathèque et on potasse Les 1000 films qu’il faut avoir vu avant de mourir (pas obligé de les voir tous, suffit de savoir en parler trois minutes et de placer une ou deux remarques sympa genre : « j’ai beaucoup aimé la lumière dans le dernier Lars Vont Trier, le montage est cool mais la postprod est moyenne »)

Etape n°2 : On prend son abonnement illimité. Votre compte en banque vous remerciera quand vous aurez du l’accompagner à quatre séances en cinq jours (le répit du 5e jour c’est juste parce que il n’y avait plus rien à voir cette semaine).

Etape n°3 : On entre à la FEMIS, et ne faites pas votre dégonflée, ils en prennent 1/1000 c’est tout à fait faisable !

Etape n°4 : On devient incollable sur les films qu’elle ne connaît pas. Ok c’est compliqué mais un peu de bonne volonté ! Allez faire un tour du côté du cinéma guatémaltèque, ça peut le faire.

Comment la larguer ? En l’emmenant voir le dernier  Kick Ass 2 en VF à la séance à 20h au Rex!  Et si vous voulez l’achever, payez lui des pop corn, déjà qu’elle ne supporte pas les sous titres, le « crunch crunch » cadencé, vous en débarrassera définitivement.

On évite de lui dire : « Truffaut ? c’est le truc où ils vendent des plantes et des chiots ? »

On lui dit : Tu as la finesse intellectuelle d’une Jane Campion, le sex appeal de Anna Karina et la répartie d’une Jaoui-Bacri.

Margaux