Typologie # 20 : La cagouine

 On n’est jamais trop bien informée. Afin d’apporter ses services à la grande communauté des filles et vous permettre d’éviter rendez-vous foireux et baises minables, Barbi(e)turix développe sa propre base de données systématisant les meilleures et les pires du Wild Lesbian World. Aujourd’hui découvrons le profil type de la cagouine.

Nom : Cindy ou Jennyfer

Où la trouver : La cagouine traîne là où tu n’oses généralement pas mettre les pieds. Là, dans un de ces bars aux néons surchauffés du Marais. Pour la rencontrer sobre, file à Créteil Soleil ou tout autre grand complexe commercial où elle passe ses journées à peaufiner son style « fashion ». Sinon, chez elle, devant son poste de télévision où elle donne du temps de son cerveau humain disponible à Coca-Cola.

A quoi ressemble- t-elle ? La cagouine se retrouve sur un large spectre de lesbiennes : Elle peut être lipstick ou butch, peu importe. Ce qui la distingue, c’est vraiment son style original. Parfois assortis d’une tunique de couleur verte ou jaune, elle arbore des pantalons ou des leggings blancs, été comme hiver. Certaines d’entres elles portent une casquette beaucoup trop large pour leur tête pensant que ça leur donne un look de gangsta.

Comment se comporte-t-elle ? En soirée, elle fait scintiller ses leggings blancs sous les néons du bar, un verre de Get 27 à la main. Elle est reconnaissable et visible de par sa phosphorescence mais aussi par sa capacité à mimer des rapports sexuels en dansant. Elle traîne généralement avec sa bande de gouines, cagoles, elles aussi ; et en cœur elles rient de leurs blagues crasseuses. Elle donne des surnoms de parties génitales à ses amies tels que « ma chatte », « ma fouffe » voire même « ma bite ». Elle passe ses journées à trouver la tenue idéale pour sa soirée préférée : « The White Party »

Comment la séduire ? Tu l’approches en soirée, la complimentes sur sa choré façon Tectonik et tu la chopes sur Papi Chulo « Papi, papi, papi chulo Papi papi papi ven a mi ». Tu l’embrasses. Le lendemain, tu lui offres un combo pommes d’amour à DisneyLand et concert de Rihanna.

Comment la larguer ? Tu changes ton statut marital sur Facebook. Tu peux même faire durer le plaisir en passant d’abord de « en couple » à « compliqué » puis de « compliqué »  à « union libre », pour finir par « célibataire ».

Bon ou mauvais coup ? Ça dépend de son taux de confiance en elle, cumulé dans la journée et qui se mesure au nombre de photos d’elle qu’elle a postées sur Facebook. Si elle a fait des Duck Face sur les photos, attendez-vous à des performances extraordinaires. Si elle n’a pas eu le nombre de likes attendus, elle risque de faire l’étoile de mer.

On évite de luire dire : « Ça te dit d’aller voir la rétrospective de Pasolini à la Cinémathèque à la rentrée ? »

On lui dit : « J’ai tout Katherine Pancol à la maison si tu veux »  ou « On regarde Secret Story ce soir ?« 

Sarah

Sarah

Sarah ne parle plus trop de cul ni d'amour d'ailleurs mais ses passions demeurent : féminisme, antispécisme, santé mentale et gingembre.