Typologie #18 : la clubbeuse

On n’est jamais trop bien informé. Afin d’apporter ses services à la grande communauté des filles et vous permettre d’éviter rendez-vous foireux et baises minables, Barbi(e)turix développe sa propre base de données systématisant les meilleures et les pires du Wild lesbian World. Aujourd’hui découvrons le profil type de la clubbeuse. 

 

Nom : Zoé Browka

Où la trouver : Dans les bars, les clubs branchés, les soirées gouines, les discothèques ringardes, les pmu du coin, les salons privés, les vernissages, les discobus, les quais de Seine, les grands hôtels, les concerts pourraves, les caves humides, les catacombes : partout où sera la fête. Car la clubbeuse ne recherche qu’une chose : la GROSSE BAMBOCHE.

A quoi ressemble-t-elle ? L’oeil hagard, la cerne noirâtre, le nez rougi et le teint flou : la clubbeuse dissimule mal les nombreux excès qu’elle inflige à son pauvre corps. À savoir : alcool, redbull, drogues, alcool, kebab à 6 heures du mat’. Souvent, elle finit à 32 ans avec une cirrhose du foie et les joues recouvertes de petits sillons violacés (qu’on appelle aussi « angiomes stellaires » – Aaah la langue de Molière -). Du coup elle tente de dissimuler les outrages du temps en abordant son accessoire favori : les lunettes de soleil. Oui, même la nuit.

Comment se comporte –t-elle ? Pour la clubbeuse, il n’y a pas de semaine. La vie n’est qu’une longue valse de fêtes, d’afters et de befores. Le lundi c’est « fucking mondaaaaay », le mardi « fucking tuesdaaaay », le mercredi… Enfin, vous avez compris. Si elle a un boulot (autre que dans le milieu de la nuit) elle enchaine les folles escapades jusqu’à épuisement et finit, éreintée, par disparaitre dans un profond sommeil de 6 jours. Sa réputation d’alcoolique finie lui vaut les honneurs de la communauté. A tel point que ses amies ont même institué une « échelle de Zoé ». Exemple : « je suis trop bourrée, je suis au moins à 7 sur l’échelle de Zoé ».

Comment la serrer : Alors là facile. La clubbeuse étant dans un état proche du coma de 10h du soir à 9h du matin, s’octroyer ses faveurs n’est pas un défi des plus revêches. Attention tout de même à préserver son consentement, qui dit alcool ne dit pas open bar.

Comment la larguer : Difficile d’avoir une conversation sérieuse avec la clubbeuse. Comme 78% de ses neurones ont été grillés par la consommation abusives de substances stupéfiantes et que ses tympans n’ont pas résisté au 200 dB de la soirée de la veille, la dialogue s’institue difficilement :

– Ecoute … il faut qu’on parle.
– keeeeeeouaaaaa?
– Nan s’il te plait, écoute.
– mmeuuuuuuh chuis dodo
– je ne t’aime plus.
– ZZZzzzzZZZ

On essaye donc de la prendre avant sa prochaine cuite et après sa redescente (sinon vous êtes partie pour 15h de larmes et de cris), soit le mardi matin à 11h36.

Bon ou mauvais coup ? Quand on est une jeune demoiselle sérieuse et bien sous tout rapport (un peu comme toi, lectrice), le flirt avec la clubbeuse peut se révéler très émoustillant. La possibilité de toucher à des rapports bien sales, décadents et un brin hallucinés, du type levrette dans les toilettes de chez Moune sous ecsta, saura sans doute en séduire plus d’une. Mais une fois l’adrénaline retombée, on se rend compte qu’on a mis les mains sur la cuvette, puis dans sa bouche, puis sa bouche dans la sienne. Et là, c’est le drame (et l’herpès labial).

On évite de lui dire :  » On se fait une soirée l’amour est dans le pré ?  »

On lui dit :  » On reprend une bouteille ?  »

 

Lubna

 

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Lubna

Grande rêveuse devant l'éternel, Lubna aime les livres, les jeux de mots et les nichoirs en forme de ponts. Elle écrit sur l'art, avec un petit a : bd, illustration, photo, peinture sur soie. Twitter : @Lubna_Lubitsch