Typologie #17 : la cougar

On n’est jamais trop bien informé. Afin d’apporter ses services à la grande communauté des filles et vous permettre d’éviter rendez-vous foireux et baises minables, Barbi(e)turix développe sa propre base de données systématisant les meilleures et les pires du Wild lesbian World. Aujourd’hui découvrons le profil type de la cougar.

 

Nom : Ella Danlos

Où la trouver ? On arrête tout de suite le délire film porno et « Tellement vrai ». La Cougar se chasse près de chez vous (et pas dans un club libertin du Cap d’Agde) : dans la cuisine de ta pineco où elle prépare langoureusement à manger tout en jetant des regards explicites par dessus son verre de rouge – regards qui par ailleurs te rendront humide (au niveau des mains bien sûr) et te provoqueront des raclements de gorge intempestifs -. Ou alors, devant un bar latino/salsa, venant te quémander des cigarettes et un peu de ta jeunesse. La Cougar, à l’instar de son icône, la belle-mère de Blanche-Neige, recherche avidement les cœurs de jeunes (vierges ?) afin de garder la jeunesse éternelle. Mais non sans subtilité. La Cougar est à la fleur de l’âge, c’est-à-dire 50 ans et se révèle bien souvent madone de la séduction.

A quoi ressemble-t-elle ? Très loin du cliché de la nana dégueulasse qui t’aguiche sur les pubs des sites de téléchargements, on distingue deux specimens de cougar : la femme mariée révélée sur le tard et la vieille gouine qui ne veut pas vieillir.

Cas 1: La Cougar se veut l’accomplissement du cliché de la « femme épanouie » de magazine féminin. Elle arbore des fringues Gérard Darel et/ou Dries Van Noten et déguste son bourgogne aligoté dans son appart à l’architecture suédoise, Erik Satie en fond sonore en causant de l’épisode 9 de Games of Thrones – ce qui te rendra encore plus humide (toujours au niveau des mains).

Cas 2: En jean/baskets, elle arpente les bars à la recherche de jeunettes qu’elle surnomme au choix : « poupoule », « minette » ou « chaton ». Elle essaye de parler « djeuns » en t’expliquant à quel point tu es « chanmé » et pense que se nouer un pull autour de la taille ça fait toujours « fashion ». Magnanime, elle essayera de t’aider à trouver un job/stage/contrat d’apprentissage, c’est son petit coté mère courage.

Bon ou mauvais coup ? Si la Cougar a bénéficié d’un virement de cuti en guise de la crise de la cinquantaine après avoir passé fidèlement 35 années à faire les ourlets de Jean-Pierre, le père de ta meilleure amie, tu risques de devoir également subir la position papa/maman, toi au-dessus, elle en dessous (et en étoile de mer), ce qui rend la chose moyennement aguichante à vue de fantasme. Ou alors, tu vivras l’expérience de ta vie. Sois à la hauteur, n’est pas Ashton Kutcher qui veut.



Comment la serrer ? Grâce à de longues années d’amitié avec tes ami(e)s. Elle t’a vue pleine d’acné, les cheveux gras devant les yeux, te prêtant tes premiers tampons. Maintenant que tu as vieilli (comme elle) et que tu es assez consciente de ton potentiel sexuel à ses yeux (tout ce qu’elle n’aura plus), tu pourras lui proposer de lui mettre du Vaporub dans le dos pendant ses rhumes d’hiver et de la crème solaire indice 70 en été. Sinon, continue de fureter les PMU un peu crado et les bars où résonnent Enrique Iglesias, un paquet de Vogue dans la poche. On ne sait jamais.

Comment la larguer ? En sortant avec la fille de sa meilleure amie. Pas la sienne, trop risqué. Sinon, lui dire qu’on sort chercher des allumettes au coin de la rue et ne jamais revenir. Ça marchait plutôt pas mal comme excuse y a 40 ans, alors pourquoi plus maintenant ?

On évite de lui dire ? « J’ai eu mes règles deux fois le même mois, ça m’vénère. Tu sais pas la chance que t’as d’être ménopausée… »

On lui dit ? « Tu ressembles à la mère de Vic dans La Boum. J’étais amoureuse d’elle quand j’étais petite. »

 

An Si