Typologies #2 La psychopathe

On est jamais trop bien informé. Afin d’apporter ses services à la grande communauté des filles et vous permettre d’éviter rendez-vous foireux et baises minables, Barbi(e)turix développe sa propre base de données systématisant les meilleures et les pires du Wild lesbian World. Aujourd’hui découvrons le profil type de la Psychopathe.

Nom ? Annie Balecteur

Ou la trouver ? Dans la salle d’attente de ton psy ou dans n’importe quel groupe de lesbiennes. Tous les groupes de lesbiennes ont leur psychopathe. Si tu n’arrives pas identifier celle de ton groupe, conclus-en quelque chose de constructif sur toi même.

A quoi ressemble-t-elle ? Elle est bonne évidemment. C’est bien connu, les jolies filles sont rarement très équilibrées. Elle est donc la quintessence de ce qui ce fait de mieux en matière de bombasses, les yeux exorbités et le traitement sédatif en supplément. Une sorte de croisement entre Winora Ryder période klepto, Nancy Downs dans The craft après la cérémonie du feu et Angélina Jolie dans Une vie volée.

Comment se comporte-t-elle ? De premier abord plutôt inoffensive – voire assez attachante – la psychopathe se révèle très vite jalouse compulsive, obsessionnelle, paranoïaque, possessive. Au bout de trois semaines, la vie en couple devient une survie de tous les instants. La moindre soirée gouine se transforme en Hunger Games, le moindre texto donne lieu à un interrogatoire hystérique, le moindre éloignement génère crises d’angoisses, chantage affectif et insultes en tous genres (« Si tu descends chercher des olives je me taille les veines ! Tu me trompes avec la meuf de Simply c’est ça ? Étouffe toi avec un sac plastique sale pute. »).

Comment la serrer ? On l’écoute. La psychopathe aime parler d’elle, de son père cinéaste qui l’a filmé nue quand elle était petite, de son addiction à la vitamine C, de son chat Milord qui est le seul à la comprendre, de son ex complètement psychopathe, d’elle, d’elle et encore elle. Si elle ne te laisse pas en placer une, c’est que tu es en bonne voie. Dis lui qu’elle « a du beaucoup souffrir » et c’est le serrage assuré.

Comment la larguer ? Elle t’écrit trois lettres par jour, laisse des messages de 10 min chantés en indien sur ton répondeur, te trace partout, t’ajoute à ses favoris facebook pour stalker le moindre de tes likes. On ne se défait pas d’une psycho aussi facilement. Le mieux reste encore de disparaitre quelques jours puis d’inventer le scénario le plus invraisemblable qui soit :  » J’étais au SUPER U de la rue des Martyrs en train d’acheter du guacamole quand j’ai croisé deux témoins de Jéhovah qui voulait me faire signer une pétition contre la construction d’une nouvelle Eglise de Scientologie à la place du Marché des enfants rouges, j’ai pas eut le temps de dire « fuck god » qu’ils m’embarquaient dans leur fourgonnette où ils m’ont fait passer un test de personnalité avec des électrodes branchées sur la tête, puis je me suis réveillée ce matin chez moi et j’étais une toute autre personne. Et cette personne ne t’aime plus Annie ».

Bon ou mauvais coup ? Plutôt bon, mais la psycho est souvent sujette à des fixettes de type sucions de la peau du coude, léchage d’aisselles (poilues) et fétichisme des orteils, qui peuvent à la longue, lasser. Plutôt décomplexée, elle peut rapidement se transformer en furie, façon Christina Ricci dans Black Snake Moan. La psychopathe souffre souvent d’obsessions sexuelles sur lesquelles elle travaille en thérapie, donc ne sois pas surprise si elle hurle « PAPA FAIS MOI MAL » au moment de jouir.

On évite de lui dire : « Viens je vais te présenter Suzanne, elle adore s’arracher les sourcils et en sucer les bulbes, comme toi. »

On lui dit :  » T’es belle quand tu craches »

 

Lubna

Lubna

Grande rêveuse devant l'éternel, Lubna aime les livres, les jeux de mots et les nichoirs en forme de ponts. Elle écrit sur l'art, avec un petit a : bd, illustration, photo, peinture sur soie. Twitter : @Lubna_Lubitsch